Détail de Amahigueré Dolo, Éléments du monde (Adouron Bew), 2011, bois et sable, approximativement 1.2 x 4.3 x 1.8 m. Installation à Menil Collection, Houston, 2017.

ÉLÉMENTS DU MONDE / ADOURON BEW

UN MOUVEMENT OUVERT SUR L’ESPACE

Jessica Hurd



« C’est comme un voyage » expliqua l’artiste dogon Amahigueré Dolo (né en 1955), alors que nous nous tenions debout devant son imposante installation aux multiples figures dans la cour au sol sablonneux de son studio à Ségou, Mali. Le titre de l’œuvre en toro, variété dialectale de la langue dogon, Adouron Bew, se traduit en Éleménts du monde.(1) C’est une appellation qui convient bien à la foule dynamique de 86 sculptures zoomorphes et anthropomorphes, affichant chacune une personnalité, des formes et des mouvements différents. La scène a pour objectif d’évoquer la migration de tous les « éléments du monde » (humains, ancêtres, animaux, insectes, esprits de la brousse, etc.) sur la terre pour garantir la continuation de la vie. Comme l’affirme Dolo : « C’est le mouvement créateur… C’est la chose qui jamais ne cessera ».

L’imbrication complexe des poses corporelles des figures de Éléments du monde nous confronte à la toile délicate des relations existant entre les membres des royaumes visibles et moins visibles ; pour la communauté dogon, ces relations doivent continuellement être soumises à la médiation par les efforts de spécialistes rituels. Les postures reflètent aussi la technique créative de Dolo. Dans sa sculpture en bois, il permet aux mouvements naturels des branches qu’il collecte de guider son herminette et d’inspirer son imagination. Dolo dirait « faire comme c’est ». « C’est de cette manière que l’arbre conserve sa force ». Ces figures émanent de rêves, d’histoires de sa grand-mère maternelle, de ses expériences de vie, tant urbaine que rurale, et de ses réflexions personnelles sur la « force vitale » à la fois enracinée et ascendante des arbres.

Éléments du monde représente la deuxième incursion de Dolo dans l’univers interactif, fondé sur l’espace, de l’installation d’art. C’est aussi la première fois que l’artiste a « planté » ses statues dans un lit de terre latéritique du Mali, un geste qui transporte le spectateur dans les falaises de roches rouges de Bandiagara, sur le plateau de grès et les plaines de Séno-Gondo, une région de cultures communément appelée le pays dogon. C’est l’endroit où Dolo a passé son enfance et qu’il continue de visiter en personne et en pensée. C’est aussi le lieu où l’action d’enfoncer des objets précieux dans la terre arable animée spirituellement relève d’une pratique esthétique, religieuse et territoriale fondamentale. L’artiste incorpore dans sa stratégie créatrice les concepts agraires contenus dans les cycles de vie et de mort ainsi que la valeur de l’ « enracinement » :

On doit être ancré pour pouvoir se tenir debout, croître et vivre. Au moment du décès, c’est souvent la terre qui nous sert de sépulture. Sans mort, il n’y a pas de vie… La terre fait partie intégrante de la sculpture. C’est obligatoire. C’est la base. Même dans une galerie, il est nécessaire d’étaler du sable pour y ficher l’installation. C’est comme ensemencer.

Les objets dogon et pré-dogon plantés dans le sol de la région de Bandiagara comprennent les sculptures figuratives gardiennes des jardins,(2) les célèbres œuvres du style Nongom,(3) qui étaient ensevelies jusqu’au cou et entourées de crânes d’animaux au village de Yaye,(4) les reliques des tombes des ancêtres mythiques mande (lebe)(5) et les pierres projetées sur terre par l’intermédiaire des coups de foudre.(6) Est aussi attestée une pratique pré-datant le XXe siècle qui consistait à enterrer les corps de victimes humaines sacrifiées avec un crochet de fer (gobo)(7) fiché dans leur crâne pour attirer la pluie et les forces positives du royaume céleste (pegu).(8) Dans la Menil Collection, ces crochets de fer sont aussi visibles sur des masques(9) et sur les corps de figures d’autel.(10)

Il est courant que ces objets ensevelis soient couverts d’accumulations de couches d’argile et de substances sacrificielles jusqu’à former des amoncellements coniques. Des chercheurs, parmi lesquels Laurence Douny et Jean-Christophe Huet ont révélé les diverses fonctions de ces autels de la Terre : répertorier les espaces sécurisés dans le paysage, baliser les propriétés, imprégner le sol avec les forces génératrices des ancêtres et servir de points d’accès entre les mondes visible et invisible.(11) Les sacrifices de sang et de gruau de millet, offerts aux sanctuaires permettent de régénérer la protection indiscernable qui sépare les humains des ennemis, des esprits maléfiques et des maladies.

L’intérêt de Dolo pour des installations dogon dans des sites spécifiques est perceptible dans Verticalités, une sculpture réalisée en collaboration avec le sculpteur français Alain Kirili, en 2007.(12) Dans cette œuvre, un autel réalisé en argile (visible au centre de l’illustration) ouvre la bouche pour recevoir les offrandes sacrificielles du spécialiste rituel. L’intervention de Kirili par l’insertion, au sommet du monticule, d’une tige de métal torsadée fait allusion au gobo. Elle symbolise aussi les voies verticales de communication entre la divinité céleste Amma et les Dogon qui sont ouvertes par le biais de l’activité rituelle ainsi que les lignes orientées verticalement des tiges de millet, la culture dogon la plus appréciée. Dans une autre sculpture, intitulée Narien II (Résurrection), 1999–2000,(13) un autel de la Terre, (figuré par un personnage assis : la divinité féminine Terre et des matériaux entrés en contact avec des sépultures d’ancêtres) se penche désespérément sous le poids des soucis éprouvés pour ses enfants.

Dans Éléments du monde, les formes verticales imitent précisément la projection vers le ciel des arbres et des tiges de millet. Certaines figures lèvent un ou deux bras vers la voûte céleste dans une pose que l’on retrouve sur beaucoup de statues dogon conservées dans les musées internationaux.(14) Selon Dolo, les spécialistes rituels adoptent cette gestuelle pour présenter « des bénédictions afin d’obtenir eau, santé et prospérité ». D’autres figures encore hissent un bras ou une jambe supplémentaire vers le ciel. Pour Dolo, les membres additonnels indiquent la présence du « double invisible » d’une personne, une sorte d’ombre de soi-même qui fournit perspective et équilibre (santé mentale) à chaque individu.

Parmi les parties corporelles isolées, projetées vers le haut, un pied qui s’élève communique la clairvoyance du renard pâle et d’autres animaux de la brousse dont les traces peuvent être déchiffrées par les devins dogon.(15) La barbe allongée d’une grande tête d’ancêtre (symbole de connaissance accumulée) dégringole vers le sol, comme les chutes d’eau de Sanga Gogoli, le village natal de l’artiste. Une main levée exprime l’appréciation de l’artiste pour le travail manuel. La tête isolée d’un cheval évoque l’animal protecteur (tana) du village de l’artiste.(16) Comme le révèlent ces exemples, l’intérêt esthétique de Dolo pour la verticalité peut être en relation avec son nom, Amahigueré, qui signifie « Celui que Dieu autorise à se tenir debout ». Les Dogon donnent ce nom aux enfants dont les frères et sœurs n’ont pas vécu assez longtemps pour se mettre debout. Le nom est censé propulser l’enfant vers le haut et l’inciter à la survie.

La première installation sans titre (2005) de l’artiste et celle intitulée Éléments du monde sont toutes deux dévolues au thème de la migration. La première fut exposée à la Fondation Jean-Paul Blachère localisée à Apt en France. Elle proposait huit récipients en céramique, présentés comme s’il progressaient lentement vers l’avant sur une plate-forme en fer qui suit un parcours sinueux. La plate-forme symbolise la voie fécondante du lebe, le serpent de la mythologie dogon. À Sanga, on reconnait en Lebe le guide des quatre familles légendaires dogon qui se déplacèrent depuis leur région mande d’origine jusqu’aux falaises de Bandiagara. Pour Dolo, le chemin sinueux est aussi la voie juste puisqu’elle « se meut autour des espaces habités par les esprits ».

Éléments du monde s’intéresse à une migration antérieure, celle qui inclut tous les êtres vivants du monde naturel. Curieusement, l’espace de l’installation n’est pas restreint aux membres dogon du monde visible et moins visible. On y trouve aussi des références aux anges ailés, aux serpents qui parlent et à d’autres êtres mystérieux qui peuplent l’ancien livre hébreu de la genèse. En présentant ces histoires partagées, Dolo remet en cause l’altérité de la pensée religieuse dogon. Il rappelle également à la communauté internationale que toutes les créatures de Dieu, qu’elles soient humaines ou non, furent envoyées sur terre avec une intention divine. En conséquence de quoi, elles méritent toutes le respect :

Rien n’est inutile. Si les choses se trouvent ici-bas, c’est pour une raison. Les Dogon conçoivent des bénédictions pour tout ce qui existe. les intentions de Dieu guident tout. Cette installation illustre l’équilibre du système de vie des Dogon. Elle révèle leur manière de voir.

En vue aérienne, les corps de Éléments du monde adoptent grossièrement la forme d’un vaisseau conduit par un ange ailé à la proue. Et Dolo d’expliquer « Les anges guident tout ce qui est naturel dans le monde.(17) Même dans les affaires des chrétiens, avec l’histoire du sacrifice de Jesus et celle du bateau (l’arche de Noé), on prétend qu’elles sont très semblables. On dit que le système cosmique des Dogon est proche de l’ancien testament. » Après tout, argumente-t-il, nous avons tous été choisis pour embarquer sur un vaisseau, que ce soit l’arche des anciens récits hébreux ou le grenier céleste de la genèse telle que contée à Sanga. Qui plus est, nous sommes tous arrivés par paires sur la terre promise. Dans les traditions orales de Sanga, quatre paire d’êtres humains (produits par les esprits Nommo), de multiples paires d’animaux ainsi que les graines des arbres et des plantes alimentaires furent transportées sur terre sur le dos d’un arc-en-ciel/serpent. Dans l’art oral et visuel dogon, les couples symbolisent les alliances, l’harmonie et la pérennité de la vie.

Le sacrifice est une autre thématique que Dolo décrit comme universelle. Dans les récits transmis oralement par les Dogon, le corps de l’esprit primordial Nommo est déchiré en pièces par Amma pour purifier le monde après l’inceste qu’Ogo à commis avec sa mère la Terre. L’artiste compare ce mythe au déluge des anciens textes hébreux, qui nettoyèrent la terre des erreurs passées.

L’installation Éléments du monde ne doit pas être envisagée comme l’illustration d’un mythe. Au contraire, l’artiste se sert de la légende et des histoires culturelles partagées comme d’outils qui permettent d’exprimer ce qui est moins discernable, notamment les éléments invisibles qui sont en jeu dans toutes les civilisations. Dans sa perspective, ne pas respecter les espaces et les droits à l’existence de toutes les créatures de Dieu peut mener au désastre dans n’importe quelle région du globe.

  1. Sauf indication contraire, toutes les citations d’Amahigueré Dolo proviennent des sessions de studio réalisées avec l’artiste et enregistrées par l’auteur, à Ségou au Mali durant les étés de 2006 à 2008 ou pendant les années académiques de 2010 et 2011.
  2. Hélène Leloup, « L’identité Dogon » in Dogon, éd. Hélène Leloup (Paris : Musée du quai Branly ; Paris : Somogy, 2011), 89.
  3. Leloup attribue les sculptures yaye aux populations nongom entre le XVe et le XVIIe siècle. À partir d’un ensemble d’œuvres très limité, elle caractérise le style nongom comme monumental, organique, réalisé en bois minu à patine claire. Les anthropologues Jacky Bouju et Bruno Martinelli définissent « nongom/Nongom » comme un terme dogon pour identifier les Kalamse de la plaine du Seno oriental (Burkina Faso). Voir Hélène Leloup et al., Statuaire dogon (Strasbourg : D. Amez, 1994), 47 ; Jacky Bouju, « Qu'est-ce que “l'ethnie” dogon ? », Cahiers des Sciences humaines, numéro spécial : Identités et appartenances dans les sociétés sahéliennes, éd. C. Fay, 31, n°. 2 (1995) : 335, n16 ; Bruno Martinelli, « Trames d’appartenances et chaîne d’identité », Cahiers des Sciences humaines 31, n° 2 (1995) : 369. Pour d’autres interprétations concernant les sculptures yaye, voir Jacky Bouju et Sidiki Tinta, « Some Questions for Dogon Art Experts » in Dogon (Paris : Éditions Dapper, 1994), 241.
  4. « Statue hermaphrodite dogon » numéro d’inventaire 71.1935.105.106, Archives du musée du quai Branly, Paris, France.
  5. Solange de Ganay, « Notes sur le culte du lebe chez les Dogon du Soudan français », Journal de la Société des Africanistes 7, n° 2 (1937) : 206 ; Denise Paulme et Deborah Lifszyc, « La fête des semailles en 1935 chez les Dogon de Sanga », Journal de la Société des Africanistes 6, n°1 (1936) : 96.
  6. Lieutenant Louis Desplagnes, Le Plateau central nigérien, une mission archéologique et ethnographique au Soudan Français (Paris : Émile Larose, 1907), 33-34.
  7. « L’idée de traction, c’est le gobo. On l’installe là pour attirer la pluie, pour apporter la pluie. Il symbolise l’eau. Certains ont deux branches, d’autres en ont trois ou quatre. Les spirales représentent les nuages. Les petits crochets de fer créent du bruit [comme des carillons, associés au tonnerre]. C’est le tonnerre. On déclenche la pluie avec le son. » (Amahigueré Dolo, communication personnelle).
  8. Selon Jacky Bouju, « depuis des temps immémoriaux, un pegu implique le sacrifice d’une personne debout, dans une fosse aménagée dans le sol, et dans le crâne de laquelle on a fiché un crochet métallique. L’objet de fer logé dans la tête attire la pluie et des forces positives vers la terre. » Voir Jacky Bouju, « Fondation et territorialité : Instauration et contrôle rituel des frontières (Dogon Karambe, Mali) », in La construction religieuse du territoire, éd. J.-F. Vincent, D. Dory et R. Verdier (Paris : L’Harmattan, 1995), 355, cité dans Lawrence Douny, « The Role of Earth Shrines in the Socio-Symbolic Construction of the Dogon Territory: Towards a Philosophy of Containment », in Anthropology and Medicine 18, n° 2 (2011) : 172. Se basant sur son travail de recherche à Piniari, Hélène Leloup écrit, « pégué signifie ‘fixé’— à l’endroit où le sacrifice humain a eu lieu. Celui-ci fut enseveli debout excepté la tête sur laquelle on a fixé un grand crochet en fer. » Leloup, Dogon, 117.
  9. Selon Polly Richards, spécialiste de l’art dogon, l’insertion d’un gobo dans un masque protège son propriétaire, mais cela implique de nombreuses restrictions et responsabilités. Le crochet, placé près d’un autel pendant un sacrifice sanglant, puis fixé sur la partie sommitale du masque (emina ku), « confie [spirituellement] le masque à l’autel. » Voir Polly Richards, « What’s in a Dogon Mask? » RES: Anthropology and Aesthetics, n° 49/50 (2006) : 98, 108.
  10. Les Gobo sont généralement logés dans l’abdomen ou dans la tête d’une sculpture figurative et placés sur les autels andugo. Des sacrifices sont offerts au nommo sur les autels andugo afin de déclencher la pluie. Voir Germaine Dieterlen et Solange de Ganay, Le génie des eaux chez les Dogons, Miscellanea Africana Lebaudy, n° 5 (Paris : P. Geuthner, 1942), 33-34.
  11. Douny et Huet se concentrent sur les autels de la Terre dans leur fonction délimitant l’espace civilisé de celui, sauvage, de la brousse habitée par les esprits. Voir Laurence Douny, « Le rôle des autels de la Terre », 172 ; Jean-Christophe Huet, Villages perchés des Dogon du Mali : habitat, espace, societé (Paris : L’Harmattan, 1994), 144. Walter E.A. van Beek distingue différent types d’autels dans, « Dogon Religion », in Regards sur les Dogon du Mali, éd. R. Bedaux et J.D. van der Waals (Leiden : Rijksmuseum voor Volkenkunde, 2003), 96. De Ganay insiste sur le rôle de la terre, provenant de sépulture, qui fonctionnait comme « une sorte de ferment qui allait communiquer ses qualités au nouveau terrain ». Solange de Ganay, « Notes sur le culte du lebe chez les Dogon du Soudan français » Journal de la Société des Africanistes 7, n° 2 (1937) : 205, 208.
  12. La série des Gobo faisant appel aux techniques mixtes a été réalisée en collaboration avec le sculpteur français Alain Kirili pour les Œuvres à Quatre Mains exposition au Centre culturel français (CCF). Voir Alain Kirili, Mémoires de Sculpteur (Paris : École nationale supérieure des Beaux-Arts, 2007).
  13. Narien II, une sculpture réalisée à partir de bois de caïlcedrat, 45 x 45 x 45 cm, fut présentée dans l’exposition d’art contemporain africain intitulée Africa Scenes 1 à l’Hôtel Marcel Dassault de Paris. « Même la terre s’inquiète », confie Amahigueré Dolo, « elle exprime toujours son amour. Elle exprime aussi ses préoccupations d’être maltraitée ».
  14. Jean-Louis Paudrat a signalé que de nombreuses sculptures dogon aux bras levés étaient cataloguées comme « amà gobo dége » même lorsqu’elles n’avaient pas de crochet de fer gobo. Cela pourrait-il indiquer que le geste des bras levés et le crochet de métal poursuivent le même résultat spirituel ? Voir Jean-Louis Paudrat, « Résonances mythiques dans la statuaire dogon », in Dogon (1994), 64.
  15. Un représentation monumentale de l’empreinte du renard orne l’entrée du sanctuaire de Nanrin (près de Banani) et la grotte sacrée de Kommo donu. Voir Fernando Fagnola, « Les sanctuaires de Sangui-Golo », in Bedaux et van der Waals, éds., Regards sur les Dogon du Mali, 74.
  16. Ce symbolisme est à distinguer de l’usage habituel de l’imagerie du cheval qui honore le chef spirituel et politique (hogon) dans son pouvoir militaire, sa richesse et ses capacités supérieures à établir des connexions avec Amma et les esprits par l’intermédiaire de la transe. La figure du cheval apparaît aussi dans quelques versions du récit de la genèse. Voir Nadine Martinez, Écritures africaines. Esthétique et fonction des écritures dogon, bamana et sénoufo (Paris : L'Harmattan, 2010), 168 ; Paudrat, « Résonances mythiques dans la statuaire dogon », in Dogon (1994), 72–73.
  17. Les anges apparaissent régulièrement dans les peintures sous-verre ainsi que dans les chromolithographies et d’autres matériaux islamiques importés du XIXe siècle. Étant donné que l’influence musulmane remonte au VIIIe siècle, il est probable que la représentation des anges a une bien plus longue histoire. De leur côté, les chrétiens protestants se sont établis à Sanga en 1931 et les catholiques s’implantèrent en 1940. Voir Amadou Kizito Togo, L’assaut des nouvelles religions au pays dogon (Turin : L’Harmattan, 2011), 27.